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mercredi 28 avril 2010

INFO-NÉGO 34

Les résultats de la grève

Il y a eu l’assemblée générale du 11 avril, puis le retour au travail pour tous, ainsi que la nécessité pour le comité de négociation de s’atteler à vérifier les textes avant la signature de la convention collective.

Il est tout de même important de prendre un petit peu de recul et de constater le chemin parcouru au cours de ce conflit de travail. L’analyse sommaire qui suit nous permet d’affirmer que la décusion de faire grève était la bonne.

Les éléments de réflexion ci-dessous pourront vous servir dans vos discussions avec vos collègues et avec vos proches.

Le point de départ et la position de l’employeur :

Lorsque nous avons entamé la grève, ce que l’employeur avait mis sur la table, c’était son
offre globale du 8 février, dans laquelle il n’était pas fait mention des salaires. En fait, il
proposait seulement 2% pour toutes les questions monétaires.

Il y avait une fin de non-recevoir totale et absolue sur la question de la taille des groupes-cours.
On nous avait déclaré que jamais on n'aborderait de telles clauses dans la convention.

La direction voulait prolonger la probation de trois à six cours. Elle permettait à un membre
du comité d'évaluation de faire partie du comité d'appel.

L'employeur avait retiré toute limite au nombre de cours donnés par des professeurs retraités.

Sur le statut d’emploi, on se contentait de dire qu’une personne qui travaille quatre jours est
en double emploi, ce qui ne signifie rien à notre époque d'horaires flexibles, où l'on peut faire un grand nombre d'heures sur peu de jours jours ou très peu d'heures sur de nombreux jours.

La direction voulait réduire de moitié la prime de départ à la retraite.

Il était question de retirer la moitié de son ancienneté à un chargé de cours qui se désiste d’un contrat signé et de l'exclure de l'Université s’il se désistait une deuxième fois.

L’employeur parlait de pouvoir annuler un cours sans pénalité jusqu’à deux semaines avant
son début.

Les accompagnateurs et coachs étaient menacés de se retrouver devant l’arbitraire patronal
pour ce qui est de l’attribution. La direction voulait que les autres clauses de la convention
collective ne s’appliquent pas à eux.

Le comité de santé et sécurité au travail n’avait même pas l’obligation de se réunir.

Le point d’arrivée à la suite de la grève :

Nous avons gagné une meilleure définition du statut de double emploi, fondée sur une approche
réaliste des heures travaillées.

L’accès général au départ à la retraite a été facilité avec maintien de la prime à la moyenne des cinq meilleures années sur les dix dernières années.
Le renvoi pour désistement n'est pas passé.

La possibilité d'annuler un cours sans paiement forfaitaire a été écartée.

Un membre du comité d'évaluation ne pourra plus faire partie du comité d'appel.

La limite à la réserve des cours des professeurs retraités, cadres, professionnels et stagiaires
post doctoraux a été maintenue à 4 %.

Le salaire sera augmenté de 6,55%, un pour cent de moins que notre demande de rattrapage. Il
sera bonifié suivant les paramètres gouvernementaux, soit un minimum total de 10,05%. Là-dessus, il y aura rétroactivité de 3,8% à partir de janvier 2010.

Le comité de santé et sécurité au travail se réunira dans les 10 jours à la demande de l’une des parties.

Il y aura un comité décisionnel sur l’attribution d’aide d’auxiliaire d’enseignement. Nous
participerons à l’élaboration des politiques à cet égard et nous pourrons établir des seuils et
des balises pour décider de l’aide à accorder.

Il y a aussi des gains qui relèvent du capital symbolique, dont les effets se feront sentir au cours des années. Le capital symbolique est ce qui permet de se positionner dans la société.

Nous avons gagné une meilleure cohésion de nos membres et un renforcement de la base. La
direction a perdu de sa crédibilité, et nos membres savent maintenant qui ils doivent croire.

Par ailleurs, la couverture nationale du conflit a fait en sorte que les chargé-e-s de cours existent maintenant dans l’imaginaire du public. La prochaine étape consistera à mieux faire connaître
nos conditions d’exercice ainsi que notre réalité complexe et diversifiée.

Pour toutes ces bonnes raisons, oui, nous avons vu juste en faisant grève.