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vendredi 2 avril 2010

Les dernières manœuvres de l’administration de l’Université de Montréal

Improvisation et tactiques du désespoir, mais un seul objectif : casser les chargé-e-s de cours.

Depuis le début de la semaine, l’administration de l’Université de Montréal n’a cessé de multiplier les manœuvres désespérées et tente maladroitement de rectifier ses initiatives. En effet, le weekend dernier, l’administration de l’Université de Montréal a retenu pour plusieurs dizaines de milliers de dollars de publicité dans La Presse et du Devoir afin de discréditer à pleines pages les demandes des chargé-e-s de cours qui sont en grève depuis le 24 février dernier. Les réactions à ce communiqué ont été vives, tant de notre part que de celle des étudiants : on a dû non seulement rétablir des faits soigneusement déformés par l’administration, mais aussi dénoncer l’ultimatum stipulant qu’à défaut d’une entente au plus tard le 5 avril, les cours donnés par les chargé-e-s de cours seraient annulés. Une telle décision frapperait sévèrement près de 30 000 étudiants.

Devant cette levée de boucliers inattendue, notamment de la part des étudiants de l’Université, voilà que l’administration a révisé sa position et évoque plutôt des mesures palliatives qui seront mises en place après le 5 avril, toujours dans la perspective où aucune entente ne serait conclue.

De leur côté, les étudiants songent, à juste titre, à déployer tous les recours légaux à leur disposition, y compris devant les tribunaux, afin d’éviter l’annulation d’une partie de leur session, et réclamer des dédommagements pour d'éventuels préjudices. Réponse improvisée de l’administration de l’Université de Montréal : nous travaillons d’arrache-pied à évaluer tous les scénarios possibles pour achever les cours amorcés par les chargé-e-s de cours. On vient d’apprendre que cela consisterait à mettre à contribution le personnel cadre de l’Université, notamment les doyens, en leur faisant assumer des tâches d’enseignement dès la semaine prochaine.

Les manœuvres improvisées de l’administration relèvent de l'amateurisme et révèlent le peu de cas qu’elle fait de l’enseignement dispensé aux étudiants de l’Université de Montréal. En outre, elle laisse poindre son désir (dissimulé depuis le début des négociations pour le renouvellement de la convention collective) de casser littéralement les 2433 chargé-e-s de cours en leur niant le droit d’accéder à des conditions de travail à la mesure de leur contribution à l'institution. Cette intention relève dorénavant de l’évidence.

Il aurait pu en être autrement, étant donné que des demandes des chargé-e-s de cours de l’Université de Montréal sont loin d’être radicales. Elles visent l’obtention, sur les plans salarial et normatif, de conditions qui existent déjà dans bon nombre de conventions collectives de chargé-e-s de cours d’autres universités du Québec. Les chargé-e-s de cours de l’Université de Montréal ont des priorités qui visent des solutions, ou à tout le moins un début de solution, à des problèmes qu’ils ne sont pas les seuls à dénoncer, notamment la taille des groupes-cours.

Dernier point, et non le moindre, les représentants du SCCCUM, dans un souci d’en arriver à une entente et de permettre le retour en classe le plus rapidement possible pour que les étudiants puissent terminer leur session, n’ont jamais cessé de faire preuve de disponibilité, d’ouverture et de souplesse à la table des négociations, même à l’égard des ses grandes priorités que sont le rattrapage salarial, la taille des groupes‑cours et l’attribution. L’administration de l’Université, à l’approche de son jour J autoproclamé, n’a toujours fait preuve, ni de la même ouverture, ni de la même souplesse.